☆ can't live with no air

Samedi. Sûrement un de mes derniers jours sur l'île, après tout, nous étions déjà en 2012 et nous n'avions pas vu nos parents depuis bien longtemps, de plus les vacances ça n'était pas fait pour durer une éternité. Certes c'était un séjour vraiment sympa, Nicolas et moi avions pu enterrer la hache de guerre, en espérant ne jamais la ressortir, j'avais rencontré des gens géniaux que je n'étais pas prête d'oublier, et j'avais pu enfin me décider sur ce que je voulais faire. Mon avenir se dessinait enfin, après de nombreux mois d'hésitations et d'ignorance quant à mes études, je savais enfin. J'allais faire de l'art. De la photographie au premier plan et le reste pour accompagner la photo, peut-être du chant, de la danse, ou les trois à la fois.

Quoi qu'il en soit, en ce dernier samedi de mon séjour ici, je voulais profiter un peu de l'île, bon certes c'était un peu compromis avec les températures hivernales et la neige qui avait beaucoup de mal à fondre, mais je me souvins que je n'étais encore pas allée visiter le centre commercial. Faire du shopping au centre commercial plutôt. Moi qui était une grande amatrice des boutiques, je me devais bien ça. Voilà ce que je ferais en ce samedi après-midi, du shopping au centre commercial. Avant de partir je m'étais bien couverte, de façon à ne pas être malade, même si j'avais déjà un bon rhume, à cause de ce mauvais temps.

Au centre commercial on aurait dit qu'ils avaient lâché des bus entiers de personnes, c'était bondé, et encore je pesais mes mots, à croire que toute l'île c'était donnée rendez-vous ici. Je me promenai tranquillement dans le centre commercial, en quête d'une boutique attrayante, bien que j'avais du mal à voir les vitrines avec tout ce monde, quand je percutai quelqu'un de plein fouet. Cette personne était bien plus grande que moi et le choc que j'avais subi m'avait fait tourner la tête. Quand je la relevai, je vis le regard désolé d'une personne que je connaissais.

Je errais à travers les grandes allées du centre commercial mon porte-monnaie dans la poche et un sac en plastique à la main. Il y avait un monde pas possible, jamais je n'avais vu autant de monde ici, à croire que je n'avais pas choisi le bon jour pour faire ses foutus courses. Déjà je n'étais pas forcément un amoureux des centres commerciaux, contrairement à la plupart des filles qui hantaient les lieux, je n'aimais pas "faire les soldes" Moi, je faisais les magasins une fois par an par obligation, je chargeais mon stock de vêtements pour l'année : printemps, été, automne, hiver et je ne mettais plus les pieds ici, au milieu de cette horde de personnes toutes un peu tarées, il faut bien le dire, parce que : "les escarpins style poupée barbies sont à moins 50%" Ca m'échappait, je ne comprenais pas comment on pouvait devenir à se point hystérique pour une paire de chaussure. Moi j'ai trois paire de chaussure dont une que je porte quasi-tout le temps, et je le vis bien. Bref si j'étais ici c'était parce que je devais acheter un nouvelle équipement pour le football. Ma jambières et autres protections avaient rendu l'âme, enfaite les club nous fournisse toutes les protections nécessaire au début de l'année mais si une se casse, c'est à nous de les racheter. Les miennes elles ont fait un mois, à tout les coups c'était le genre de protection qu'on trouve dans les magasins discount à 10 dollars, les 25. Bon j’exagérai peut-être un peu, quand même... Enfin bref je ne tenais pas vraiment à me briser le genou à cause d'un gorille de 110 kilos m'aurait plaquer au sol. D'ailleurs en parlant heurter... Un peu emporté par le mouvement de la foule j'avais fini par percuter quelqu'un. C'était un petit gabarie et je ne l'avais sûrement pas raté. Je commençai à m'excuser tandis que je reconnus une blondinette que je connaissais bien. « Tiens, Chanelle ! commençai-je avec un petit sourire aux coin des lèvres avant de grimacer. Ca va ? Pas trop mal ? »

☆ can't live with no air

J'étais préoccupée aujourd'hui et comme tous les autres jours d'ailleurs depuis que Clay était de retour dans ma vie. Cela faisait quelques jours que je ne l'avais pas vu et à vrai dire j'en retenais une drôle de sensation, à la fois du soulagement mais aussi un étrange vide. C'était sûrement le résultat de cette dispute, de ces retrouvailles plus que mouvementés et aussi le résultat du baiser volé. Ça aurait pu être simple si je n'étais pas affreusement rancunière et si je n'avais pas ce caractère. Ça aurait pu. Même si le fait qu'une autre personne me trouble compliquait encore plus l'histoire.

Alex. La personne qui compliquait l'histoire. Je ne sais pas vraiment ce qu'il y avait entre nous, de l'amitié, de réels sentiments ou bien juste une relation de chien et chat qui passent leur temps à se disputer. Je ne savais même pas comment m'y prendre avec lui, j'avais beaucoup de mal à le cerner et à discerner le vrai du faux, entre ce qu'il paraît être et ce qu'il est vraiment. Et puis toutes ces rumeurs n'arrangeaient en rien mes affaires. Et c'était précisément lui qui était devant moi. C'était dans lui que je venais de rentrer et je compris bien vite pourquoi j'étais si sonnée. « Oh bon sang Alex ! Tu courais ou quoi ? ». Je reculai tandis que j'avais mal à la tête, ça allait passer, c'était le choc. « J'avais déjà le moral en compotes mais alors là c'est la cerise sur le gâteaux ! La prochaine fois je regarderais où je vais tiens ! ».

Était-ce le hasard ou bien le destin qui faisait que c'était Alex précisément qui m'avait percuté. « D'ailleurs, tu ne devais pas très bien regarder où tu allais non plus ! ». C'est là que je réalisai que je n'étais pas la seule sur Terre et que ma tête n'était pas non plus en caoutchouc et que donc Alex pouvait avoir mal. J'aurai pu lui couper la respiration en arrivant à cette vitesse de plein fouet sur lui. « Ça va toi ? ». Je ramassai alors vite mon sac à main qui était tombé quand nous nous étions percutés. « Je vois que comme moi, tu fais partie des millions de gens qui sont venus au centre commercial ! », dis-je en rigolant, c'était d'ailleurs bien rare quand j'étais gentille dès le début de nos conversations.

Je ne sais pas pourquoi j'ai décidé de venir ici la journée la plus charger. J'aurais pu y aller avant que les soldes arrivent. Je suis venu ici car je voulais acheter un cadeau à ma mère. Même si je n'étais pas très proche d'elle, je l'aime. Aussi c'était pour la remercier de m'avoir payé ce voyage qui me tenait à coeur pour des raisons évidentes. J'entrai dans un magasin de bijoux. Je regardai les colliers, les bracelets, mais je sais que ma mère préfère les bagues donc je pris le temps de les regarder attentivement. Il y en avait une pas trop cher qui serait parfaite. Elle est argentée et en forme de fleur. Chaque pétale il y a des pierres précieuses. Pendant que je payais, je regardais aux alentours et au loin je vis Chanelle. Elle avait percuté un homme. Et puis je reconnus Alex. Le gars qui tourne autour d'elle. Je ne l'aimais vraiment pas ce mec. Il a toujours un air arrogant et un sourire confiant. Je me demande pourquoi les filles l'aiment. La vendeuse me donna le paquet qui contenait la bague de ma mère.

Je ne sais pas quoi faire. La dernière fois que j'ai parlé avec elle nous nous sommes disputés. Puis là avec ce type qu'allait-il se passer? En fait je m'en fou, je ne vais pas les laisser seul pour qu'ils se rapprochent encore plus. Je me dirigeai vers eux. Il y a beaucoup de monde, je ne voulais pas les perdre de vu. Plus que j'avançais, plus que mon cœur battait fort. Qu'est-ce qui pourrait se passer quand j'allais arriver? J'espère seulement que Chanelle ne me vira pas de bord en partant avec Alex. En arrivant près d'eux, je regardai seulement Chanelle.

-Est-ce que ça va?

Je n'ai pas posé mon regard vers lui, car je m'en fou de comment il se sentait. C'est elle qui risquait plus d'être blesser que lui parce qu'au football il se fait plaqué par des gars plus gros d'au moins 10 fois la taille de la blondinette.

Je venais de m'abattre de tout mon point contre Chanelle. Elle avait vraiment l'air sonné, mais en même temps j'étais joueur de football américain, écraser les adversaires de tout mon poids ça me connaissait. Enfin là, en l’occurrence, je ne considérais pas Chanelle comme une adversaire et je ne l'avais pas fait exprès non plus. Je souris quand elle me dit qu'elle aurait du faire plus attention avant de continuer en disant que, moi non plus, je n'avais pas vraiment fait attention. « Ca va, j'ai l'habitude. » lui répondis-je tandis qu'elle me demandait si ça allait. Puis, je laissai s'échapper un soupire tandis qu'elle évoquait le fait que je sois ici en ce moment. « Ouais, enfin, je ne suis pas ici par choix. Enfaite, je ne suis pas vraiment un fan des centres commerciaux. » Mais, finalement, je n'étais pas déçu d'avoir été ici en ce moment, ça mettait un peu de piments dans cette foutue virée dans le sanctuaire des fous. Et puis si j'étais certain de tomber sur Chanelle à chaque fois, peut-être que j'y viendrais plus souvent. Enfin, une fille qui réussirait à me faire aimer les centres commerciaux ça relevé quand même de l'exploit : cette foule et ces chaussures en soldes dans tout les magasins me faisait vraiment flipper.

Tandis que j'allais lui proposer de bouger afin d'éviter de rester en plein milieu du chemin arriva un grand blond que j'avais en horreur. C'était Clay, l'ex de Chanelle, je ne le connaissais pas vraiment et pour tout dire je n'en ressentais pas le besoin non plus. Il se plaça entre Chanelle et moi, et lui demanda si ça allait. "Te gène pas, du con !" Non, ça je ne l'avais pas dit, mais j'espérais l'avoir pensé assez fort pour qu'il l'entende. « Elle va bien, tu as trois répliques de retard... » lançai-je tout de même. Ouais c'était plus fort que moi, mais sa tête ne me revenait pas et j'étais souvent pris d'une brusque envie de lui écraser son visage de Ken contre les murs. D'ailleurs j'aurais voulu finir par un magnifique "du con !" Et pourtant, je n'étais pas violent d'habitude, ces envies de meurtres je ne les ai qu'avec lui. Hé ! Attendez, c'est pas ça de la jalousie ? Non ! Moi jaloux, de cet idiot à cheveux blonds, qui ressemble plus à un poupée talqué avec de la farine qu'à un mec ? Impossible ! Mais jaloux de ce qu'ils ont vécus avec Chanelle ? Peut-être....

- Je ne t’ai pas parlé à toi!

Mais pour qui il se prend celui-là. J’ai trois répliques de retard, sale con! Je n’ai pas pu arriver plus vite avec tous les gens qui sont ici. Ce mec n’a pas de savoir-vivre, elle est assez grande pour parler elle-même. Il est vraiment le cliché des footballeurs, tout est dans ses muscles et il n’a rien dans la tête. J’ai envie de cogner ce mec pour lui montrer que même s’il joue au football, je n’ai pas peur de lui, loin de là! Il n’est pas le seul qui s’entraîne. Je n’ai jamais autant détesté quelqu’un à ce point, même pas mon frère! Pourtant, mon frère a rendu ma vie insupportable pendant des années. Il n’y a rien en lui, sa face reste toujours sans émotion, il a toujours la même grande gueule avec son grain de beauté proche de sa bouche comme les vedettes. Je n’ai qu’une seule envie c’est de la frapper, mais je me retiens parce qu’il y a des enfants aux alentours.

Je serai toujours protecteur envers Chanelle. Surtout avec ce type dans les parages. Notre histoire était sérieuse et notre amour était vrai. Tous les moments passés avec elle sont gravés dans ma mémoire et dans la sienne. Jamais dans ma vie je pourrai revivre une histoire aussi belle et si riche en amour ainsi quand émotions. Cette femme est celle de ma vie. Peut-être que pour le moment elle ne veut plus rien savoir de moi, mais un jour elle reviendra. Ce qui est sûr, c’est qu’Alex ne pourra jamais savoir à quel point notre amour était fort!

-J’espère qu’au moins tu t’es excusé, dis-je d’un ton fort.

☆ can't live with no air

Le centre commercial était vraiment plein aujourd'hui et on s'entendait à peine parler, tout ce brouhaha résonnait comme un énorme nid d'abeilles ou comme si tout d'un coup tout le monde se mettait à hurler. C'était donc assez gênant comme sonorité même si à la longue on s'y habituait. C'était l'inconvénient des centres commerciaux, le monde et particulièrement lorsqu'il faisait mauvais à l'extérieur et que c'était les soldes. Un vrai rush tout ça. Je compris donc pourquoi Alex n'aimait pas faire du shopping. Déjà, c'était un homme et ça me paraissait évident que très peu d'hommes apprécient de faire les magasins. Et puis avec tout ce monde, il y avait de quoi haïr les boutiques. « Je m'en serais doutée. », avais-je lancé, un petit sourire au coin des lèvres.

Je fus plus que surprise quand je vis débarquer Clay devant moi, il se plaça pile entre Alex et moi, exprès je suppose. Le simple fait qu'il commence à me demander si ça allait m'indiquait qu'il nous avait remarqué depuis le début et ce malgré la foule. Je ne savais plus réellement quoi faire, les deux soucis de ma vie actuelle étaient réunis, pour la première fois. « Je... », j'allais dire que je me sentais un peu mieux quand Alex répondit à ma place et s'interposa entre Clay et moi. Quelque chose me disait que nous n'allions pas passer inaperçu. Je lançai un regard réprobateur à Alex qui voulait dire "tu sais je pouvais très bien répondre toute seule" mais d'un côté j'étais contente qu'il l'ait fait car comme ça je n'avais pas à parler à Clay.

Je commençais à me sentir plutôt très gênée par la situation, à peine arrivé que Clay était monté sur ses grands chevaux et Alex quand à lui n'avait fait guère mieux. Le problème est qu'ils étaient tellement concentrés dans leur petite querelle qu'ils en oubliaient presque ma présence et que moi aussi je savais parler, je pouvais très bien m'expliquer seule et exprimer mon opinion comme je le souhaitais. « Eh oh ! J'existe aussi je vous signale ! ». Avais-je dit en faisant des petits signes de main et en m'interposant entre les deux qui ne tarderaient pas à en venir aux mains si je ne faisais rien. « Quant à toi Clay, j'aimerai bien savoir quand est-ce que tu cesseras de m'espionner et de regarder tous mes faits et gestes. Je te rappelle que je suis assez grande pour prendre soin de moi toute seule ! ».

Cette façon de vouloir me surveiller et contrôler mes actes m'énervait, j'étais une jeune femme plutôt indépendante et il ne fallait pas rire avec ça. « Il n'avait pas à le faire. C'était notre faute à lui comme à moi. Puis mince, ça ne te regarde pas ! ». J'étais au bord de l'explosion, tout ça me pesait réellement sur le coeur, j'en avais assez qu'on me prenne pour un objet ou qu'on essaie de me balader dans le sens qu'on voulait, après tout c'était à moi de choisir ce que je voulais et pour l'instant je ne voulais rien, du moins je ne savais pas ce que je voulais. Je jetai alors un regard paniqué à Alex, un bref regard mais qui avait eu son effet.

Il m’énervait, lui, avec son air hautain d’aristocrate. C'était bien le genre de mec que je voyais porter des collants, un short bouffant et une perruque style Louis XIV. « Et alors ! Depuis quand j'ai besoin de ta permission pour dire ce que j'ai à dire ?! » répondis-je à cet idiot de blond au menton en cul de bébé talqué. Il m'énervait à un point non-imaginable. "J'espère au moins que tu t'es excusé ?!" Ca c'est la meilleure ! Pour qui il se prenait lui ?! Pour mon père peut-être ?! Comme si j'avais besoin d'un autre père de substitution sur le dos ! J'en avais déjà un clôturé chez ma mère et deux en liberté dans la nature, et ça me suffisait. « J'ai pas besoin de toi pour m'apprendre les bonnes manières ! » répondis-je finalement. Vraiment, là j'étais le plus calme qu'il m'était possible de l'être autrement dit : pas encore assez calme. J'aurais put lui sauter dessus et lui briser la nuque - ou tout du moins bien l'amocher - si Chanelle n'avait pas été à côté. Après tout, elle avait sûrement déjà une image de moi pas forcément positive : coureur de jupons et tout ce qui s'en rapproche. Et je ne tenais pas vraiment à l'empirer encore avec la notion violent... Mais, une chose est sûre, si j’étais venu à le retrouver sur un terrain de football, il aurait morflé, adversaire ou pas d'ailleurs.

Finalement, Chanelle vint se placer entre nous deux, elle devait sûrement se douter qu'on aurait put vite en venir au poings. Comment ne pas s'en douter en même temps ? Je continuais de la fixer tandis que j'écoutais ce qu'elle avait à dire. Enfaite elle parlait surtout à Clay en lui disant qu'elle était assez grande pour faire ce qu'elle voulait et que tout ça ne le regardait pas. Je ne disais plus rien la laissant parler. Après ça, elle me jetai un regard paniquée. Je ne l'avais jamais vu avec ce genre de regard, d'habitude elle semblait plutôt sûre d'elle et déterminée. Mais là, on voyait bien que quelque chose n'allait pas...

Je le regardai de la tête aux pieds. Il aurait besoin d'un cours de bonne manière. J'ai l'impression qu'il n'assume pas sa grandeur parce que sa tête est toujours penchée par avant, il ne se tient jamais droit et plus tard cela lui posera problème. Son arrogance le fait tenir, sans ça, il n'aurait aucune personnalité. Je m'approchai de lui en le fixant dans les yeux.

-Je crois que si! Les filles n'aiment pas que les gros bras, elles aiment les gars avec quelque chose dans la tête. Ce qui est loin d'être ton cas!

J'y suis peut-être allé trop loin, mais il fallait que ça sorte. Voir sa grande gueule avec tant de confiance m'énerve. Comment Chanelle fait pour s'intéresser à un mec pareil? Il est si différent de moi, c'est peut-être à cause de ça. Si elle s'intéressait à quelqu'un qui me ressemble, elle penserait juste à moi. Mais là, je trouve qu'elle est rendue trop bas pour sortir avec un mec de ce genre! Chanelle se plaça entre lui et moi. Elle voyait sûrement que la tension était haute.

Maintenant elle croit que je l'espionne. Je passe toujours pour le fautif, pourtant ce n'est pas moi qui me retrouvais dans son chemin, ni moi qui la draguais à chaque rencontre. Je veux me faire pardonner pour l'acte stupide fait de ma part. Je l'ai suivi ici, vrai, mais je ne l'espionne pas, c'est le hasard qui est responsable de ça. Elle peut faire ce qu'elle veut, mais pas avec lui.

-Je ne t'espionne pas Chanelle. Je suis venu ici pour acheter un cadeau à ma mère.

Je fais la même chose que tous les gens font ici, je magasine. Elle se dit grande pour prendre soin d'elle, c'est vrai. Même si elle est forte, je me sens protecteur envers elle, est-ce que j'ai le droit? On a été ensemble pendant un an, c'est donc normal que je me préoccupe d'elle! Je baissai les yeux quand elle se retourna vers Alex. Jamais je ne l'avais comme ça et ça me rendait triste.

☆ can't live with no air

Je pensais contrôler la situation et être la maîtresse du jeu mais en fait je n'étais qu'un vulgaire pion sur le jeu que quelqu'un contrôlait déjà à ma place. Je n'étais que la pièce maîtresse, qui peut tout faire basculer, mais en même temps j'avais l'impression que dans cette partie, je ne pouvais rien faire, comme si tout était perdu d'avance. D'où ce regard totalement paniqué vers Alex, j'avais vraiment besoin qu'il me rassure et pourtant je ne voulais pas avoir l'air d'avoir besoin d'être rassurée ni même lui montrer que j'avais une pointe d'affection pour lui, quoi que c'était sûrement trop tard. Il me regardait lui aussi, sans rien dire et sûrement sans savoir quoi faire à mon sujet. Je me doutais que pour ce qui était du sujet Clay, il n'avait qu'une envie, lui taper dessus et c'était sûrement pareil pour Clay.

En parlant de lui, il tenta de se justifier quant à sa présence ici et je le croyais mais ça n'empêchait pas qu'il n'était pas obligé de nous regarder à tel point de venir s'imposer alors que c'était notre faute à Alex et moi, autant l'un que l'autre, sauf que lui était plus grand et plus musclé que moi. « Oui mais ça n'explique pas le fait que tu sois là, entre nous alors qu'il n'y a rien à surveiller ! ». Déjà que notre première entrevue depuis des mois avait été rude, notre deuxième n'était pas mieux. A croire que tout ça n'allait jamais s'arrangé, à croire que c'était voué à l'échec.

Je me tournais une fois de plus vers Alex puis vers Clay, j'en avais assez. « Bon c'est pas que je m'ennuie mais je n'ai pas franchement envie de rester là au milieu et d'être le souci principal dans cette histoire. Alors continuez bien vos courses. ». En partant je regardais une dernière fois Alex, lui ne me regardait pas, je fis une légère grimace, déçue de ce moment. Je tournai la tête au moment où lui leva les yeux vers moi. J'étais maintenant à quelques mètres lorsque je sentis une main accrocher mon bras.

Je levais les yeux vers Chanelle tandis qu'elle s'éloignait suite à ce qu'elle avait dit. Là il me prit de faire un truc bizarre, je ne sais pas pourquoi j'avais fait ça, mais je lui emboita le pas avant de lui attraper le bras pour la retenir. Ah bah bravo, et je faisais quoi maintenant ? Je la regardai dans les yeux tendis qu'elle avait tourné la tête mais je en savais pas quoi dire. J'avais ouvert la bouche mais aucun son n'en sortaient. J'espérais intérieurement que les bons mots sortiraient tout seuls sans que j'ai besoin d'y réfléchir. Je crois que c'était la première fois que j'étais devant une fille sans savoir quoi dire. D'habitude je n'avais pas besoin de réfléchir, mais là j'avais l'impression de me triturer l'esprit pour réussir à trouver quoi dire et surtout à ne pas dire d'annerie ou quelque chose qu'elle aurait put mal comprendre. Je desserrai un peu ma poigne de peur de lui faire mal, mais sans trop la lâcher. Enfin, si elle l'avait voulu elle aurait juste eu à retirer son bras et à filer vers la sortie mais j'avais l'impression de la retenir d'une certaine manière. Mais pourquoi j'avais fait ça, moi ? J'étais vraiment près d'elle et je ne savais vraiment plus quoi dire ou quoi faire. Pourquoi je paniquais comme ça ? Il n'y avait pas de raisons de paniquer, si ? A l'arrière il y avait toujours Clay mais à vrai dire je m'en moquais. « Ce n'est pas toi le soucis... » commençai-je. Ouais, au final j'aurais mieux fait de me taire. Je la continuais comment ma phrase ? Et puis c'était quoi le problème ? L'autre imbécile en fond, oui peut-être mais pas que... Le problème c'est que je ressentais un truc pour Chanelle mais que je doutais encore et que j'avais peur de la manière dont elle pourrait le prendre. Il allait vraiment falloir que je sorte quelque chose sinon j'aurais vraiment l'air d'un demeuré avec mon début de phrase et ma bouche encore grande ouverte comme un imbécile. Je ne voulais rien tenter avec tout se monde l'autre blond style Louis XIV en fond. Mais en même temps est-ce que j'aurais d'autre occasion ? « Je n'ai pas envie de te voir partir, Chanelle... Je ne parle pas du centre commercial, ça c'est un détail... je marquai un petite pause. Enfin tu sais, de l'île. » C'est bien ce que je disais, j'aurais mieux fait de fermer ma grande bouche, surtout que je disais vraiment des trucs débiles. Elle partait du magasin pas de l'île, mais, qui c'est, c'était peut-être une des dernières journées qu'elle passeraient sur l'île. Heureusement que je n'écrivais pas de film à l'eau de rose parce que niveau réplique c'était pas encore ça, mais j'aurais put faire animateur-télé avec se suspense que je laissais entre mes phrases.

☆ can't live with no air

Je me sentais vraiment mal, les larmes aux bords des yeux, j'en avais plus qu'assez de tout ça, depuis le retour de Clay, plus rien n'allait comme avant. Maintenant que j'étais quelque peu réconciliée avec Nicolas, il fallait qu'une autre partie de ma vie s'écroule, quoi qu'elle s'était déjà écroulée il y a quelques mois. Je ne sais pas si je pouvais être plus bas que bas mais je me sentais comme tel en ce moment. J'espérais une seule chose c'est qu'à mon retour à San Francisco, Clay ne soit pas lui aussi là-bas. Quoi que s'il restait sur l'île on se recroiserait peut-être, je veux dire si mes parents acceptaient que je revienne.

Je sentis alors une main qui avait attrapé mon bras. J'étais presque sûre qu'il s'agissait de Clay qui allait me suivre jusqu'à ce que je parte et encore qui m'accompagnerait peut-être même jusqu'au Destiny. Je me tournai et là j'eus un choc. Je pense d'ailleurs qu'il avait dû le voir à ma tête. C'était Alex. Alex m'avait rattrapée et pas Clay. C'était le monde à l'envers là. Quoi qu'il en soit, il lâcha prise sur mon bras mais je ne m'en allai pas. Je voulais savoir ce qu'il avait à me dire pour me rattraper de la sorte. « Je.. euh.. Wouahou ! ». C'est tout ce que j'avais réussi à dire pour le moment, j'étais juste ébahie, le pensait-il réellement ? Il avait l'air sincère du moins et je l'espérais car il venait de me toucher, pour la première fois depuis que nous nous connaissions je le prenais au sérieux et j'étais contente qu'il soit là. « Tu.. Tu le penses vraiment ? ».

Pendant ce temps je voyais déjà Clay qui commençait à s'approcher, décidément, il en avait après nous, du moins après moi. Je tournai à nouveau la tête vers Alex et levai les yeux vers les siens, tentant de discerner quelque chose qui signifiait qu'il se moquait de moi, mais rien, il avait vraiment l'air bouleversé de mon état. « Pourtant, il le faut Alex.. Je ne peux pas rester en vacances éternellement.. ». Je n'osai pas lui dire que je voulais revenir car c'était une de mes envies mais j'ignorais si je pourrais et je ne voulais pas lui faire de faux espoirs. Quoi que c'était impossible à retenir. « Je ne compte pas rester à San Francisco tu sais, alors il faut que je parle à mes parents et pour ça, je dois rentrer ! ». Je ne précisai néanmoins pas que je comptais quitter San Francisco mais j'affichais un petit sourire qui en disait long sur mes intentions. Je sortis alors un mouchoir et séchai mes larmes qui avaient commencé à couler.

J'ai voulu rattraper Chanelle et bien sûr Alex est allé plus vite que moi. Moi je suis resté planté là comme un con. Je n'aime pas voir les gens proches de moi souffrir surtout Chanelle. Elle compte réellement pour moi et je me déteste d'avoir agi en imbécile depuis cette soirée à aujourd'hui. J'ai seulement pensé à moi, à m'expliquer, mais mon comportement n'est pas le bon, la preuve était devant moi. Je suis stupide de ne pas avoir pensé à ce qu'elle pouvait ressentir. Je l'ai blessé, je ne peux revenir en arrière, sinon je le ferais. Je me dirigeai vers eux, pas de façon menaçante, mais plutôt de façon inquiète, j'avais hissé le drapeau blanc, je ne voulais plus d'affrontement avec Alex. J'arrivai à eux, je ne m'étais pas mis entre eux cette fois, mais j'étais viré vers Chanelle.

-Chanelle est-ce que je peux te parler en privé, s'il te plaît? Ça ne sera pas long promis.

Je parlai d'une voix calme et rassurante. Je ne voulais pas qu'elle pense que c'était encore une entrevue. Je tournai ma tête vers Alex pour lui faire savoir que je voulais simplement lui parler quelques minutes et ensuite elle le rejoindrait si elle le voulait. C'est fou comment se mec je ne l'aimais pas. Je voudrais temps qu'il se fasse percuter par une voiture, juste pour voir s'il serait autant emmerdant! Mais bon, je voulais simplement lui parler se n'est pas la fin du monde, enfin de leur monde, moi le mien il n'existe déjà plus!

Je m'attendais à ce que Chanelle prenne mal ce que je venais de lui dire, en croyant que c'était une farce ou je ne sais quoi, mais ce ne fut pas le cas. Et tant mieux ! « Evidemment. » lui répondis-je avec un petit sourire timide mais en même temps un peu rassuré tandis qu'elle me demandait si je le pensais vraiment. On pouvait me traiter de tout ce qu'on voulez, mais menteur je ne l'étais pas. On pouvait dire que j'étais un coureur de jupons et un dragueur, même si à cause de ça les gens s’imaginaient souvent n'importe quoi à mon sujet, mais je ne jouais pas avec les sentiments des filles. Surtout quand moi-même j'étais assez perdu avec les miens.

Dès qu'elle eu finit de parler sur le fait qu'elle ne pouvais pas passer sa vie en vacances, je vis Chanelle sortir un mouchoir et essuyer des larmes qui avaient commencé à couler. Je le savais, j'avais encore dit quelque chose qu'il ne fallait pas. Je m'arrangeai tout le temps pour faire quelque chose de travers. « Hé ! » lui dis-je d'une voix que j'espérais rassurante en posant mes mains sur chacune de ses épaules et en me baissant un peu de manière à me retrouver vraiment face à elle. « Pourquoi est-ce que tu pleures ? J'ai dis quelque chose qu'il fallait pas ? » J'avais vraiment peur que ce soit le cas. Des fois, je m'exprimais comme un pied et j'en étais conscient, mais les longs discours avec les bons mots bien placés et tout le bazar c'était pas vraiment ma spécialité.

Alors que j'avais presque réussi à l'oublier réapparut le grand blond aux allures de chewing-gum qui colle bien sous la semelle et qu'on arrive pas à retirer. Même si, sur le moment, il paraissait plus calme et moins hautain je continuais de me méfier de lui, surtout qu'il venait de demander à Chanelle un discussion privée. Il m'avait lançai un regard l'air de dire "je veux juste lui parler" Peut-être mais Clay c'était Clay et je savais qu'il voulait récupérer Chanelle. Allez savoir ce qu'il aurait bien put aller lui raconter comme anneries.

☆ can't live with no air

Il y avait vraiment quelque chose qui se passait, quelque chose que je ne contrôlais pas et que j'étais incapable de dominer, des choses ou plutôt des sensations, qui se manifestaient uniquement lorsque j'étais en présence d'Alex, comme un sentiment de bien être et je me sentais à l'aise, même si la plupart du temps j'adoptais un masque pour ne pas tomber dans son piège. Mais plus le temps passait et plus je me posais des questions, peut-être était-il sincère finalement ? Mais le problème est que j'avais encore des sentiments pour Clay, quoique c'était naturel après une relation longue d'un an. J'étais partagée et en plus je doutais de mes sentiments pour chacun, en bref, j'étais dans de beaux draps, comme on dit.

Alors que je séchais mes larmes, Alex se rapprocha de moi et vînt pour me réconforter puisqu'il croyait que c'était de sa faute, mais pas du tout. Enfin en quelque sorte c'était de sa faute mais il n'en était pas conscient. Et moi non plus d'ailleurs, je ne contrôlais pas le mal que je me faisais ni même les sentiments qui naissaient envers lui et ceux qui restaient envers Clay. « Non, non.. Ce n'est rien, c'est bon. ». Je fis un léger sourire mais qui avait sûrement plus l'air d'une grimace que d'un sourire. Tandis que Clay était presque à côté de nous, je bafouillai quelques mots qui j'espérais étaient à peine audible mais j'en doutais. « C'est juste que cette situation me pèse et que j'aimerai que tout soit clair dans mon esprit, comme dans mon coeur.. ». Je le regardai une dernière fois droit dans les yeux puis me tournai vers Clay lorsqu'il arriva.

« Hmmm.. oui d'accord. ». Il m'avait tout de même fallut quelques secondes pour réfléchir à la réponse, avais-je encore envie de lui parler ou non ? J'aurais aimé que non mais ayant toujours des sentiments, je voulais savoir ce qu'il avait à me dire. Il recula de quelques pas, nous étions à deux mètres d'Alex à peu près. Je regardai Clay, indécise et méfiante. « Je t'écoute. ».

J’attends sa réponse, elle prit quelques secondes pour y réfléchir et accepta de me parler. Je suis content qu’elle acceptât, on se plaça à environ 2 mètres d’Alex. Puis tout d’un coup je suis devenu émotif, j’ai des larmes qui coulaient. Je me prépare à faire la pire erreur de ma vie, mais je n’ai pas le choix.

-Chanelle, je suis amoureux de toi depuis que mes yeux se sont posés sur toi. J’ai tout gâché entre nous et je m’en veux terriblement.

J’essuyai ses larmes. Je pense qu’elle sait où je veux en venir.

-Je ne veux que ton bonheur et tu ne peux pas être heureuse quand je suis dans les parages. Tu as besoins de prendre ton temps, de penser à toi et oublier cette histoire.

Je pris une petite pause. Tout se bouscula dans ma tête. C’est la première fois dans toute ma vie que je suis émotif à ce stade! Je veux qu’elle prenne du temps pour penser à elle. Je veux qu’elle arrête de souffrir à cause de moi et s’il faut que je m’en aille pour ça je le ferai, car son bonheur est plus important que le mien. Je l’ai toujours fait passer avant moi et ce n’est pas aujourd’hui que ça va arrêter.

-Je vais arrêter de te voir. Je suis venu ici pour te parler et c’est fait. Même si cela ne c’est pas passé comme je le voulais. Je n’ai jamais pensé que j’en arriverais jusqu’ici.

J’enlevai ma chaîne autour de mon cou et la mis dans sa main pour ensuite la refermer.

-Je te la donne. Je veux que tu saches que je t’ai toujours aimé et que je t’aime encore. Je suis prêt à tout pour toi. Si un jour tu as besoin de parler à quelqu'un, je suis là pour toi. À n’importe quel moment tu peux venir me voir. Ma porte restera toujours ouverte pour toi.

La chaîne que je venais de lui donner est très importante pour moi. C’est une chaîne en argent sur laquelle il est gravé le mot croire. Je ne l’ai jamais enlevé depuis que je l’ai. Elle m’a été donnée par mon frère. Oui celui que je déteste. Avant qu’il fasse toutes ses conneries, on avait une bonne relation, il m’a donné cette chaîne pour que je continue à croire. Peu importe en se que je croyais l’important était que je croyais n quelque chose. Cette chaîne à beaucoup de vécu et Chanelle le sait très bien.

-Je t’aime.

Puis je lui donnai un baiser sur son front. Je l’aime plus que tout. Si son bonheur est avec se mec ce set son choix, même si je le déteste et qu’il me porte pas confiance. Il est mieux de prendre soin d’elle et de ne jamais la blesser comme moi je l’ai fait. C’est une erreur impardonnable de ma part et j’en suis conscient.

☆ can't live with no air

Actuellement nous étions face à face avec Clay, il y avait Alex derrière. Cley, mon ex petit-ami qui m'avait trompé avec mon ancienne meilleure amie, Alex le garçon qui devrait m'insupporter. Et pourtant j'avais des sentiments pour chacun d'eux, du moins c'est ce que je croyais. Cherchez l'erreur. Moi c'est ce que je tentais de faire depuis un certain temps déjà, comprendre quel était mon problème et surtout comment le résoudre. Mais aujourd'hui il semblait à son sommet, surtout à cet instant où mon coeur paraissait se déchirer entre l'homme qui m'attendait sagement et l'autre homme qui cherchait à tout prix à me récupérer. Et pourtant, j'étais toujours là, en face de ce dernier en train d'écouter ce qu'il avait à dire.

Et pourtant ça n'était pas réjouissant, même si au fond cela me libérait d'un poids, je me demandais quel était vraiment le plan derrière tout ça, je ne savais plus si je devais le croire ou non. Après une tromperie en général il est difficile de pardonner et de refaire confiance. « Tu quoi ? Tu ne veux plus me voir pour l'instant ? Je te pensais plus téméraire.. ». J'étais sidérée, moi qui pensais qu'il s'accrocherait à moi et ne me lâcherait pas avant de m'avoir à nouveau à lui, il semblerait que je m'étais trompée et que peut-être cette fois j'aurais le temps de l'oublier définitivement, si j'y arrivai cette fois bien sûr.

Il me donna sa chaîne, que je pris même si je n'en voulais pas, je ne voulais pas la perdre ni même avoir en quelque chose à lui qui pouvait m'empêcher de passer à autre chose ou de tout mettre au clair dans ma tête. « Non, Clay, gardes la.. ». Je n'eus pas le temps d'en dire plus qu'il me donna un baiser sur le front après m'avoir dit pour la énième fois qu'il m'aimait, je n'osais pas répondre, c'était trop embarrassant de lui dire que je voulais l'oublier et que si je ne pouvais pas je ne savais même pas si je pourrais lui refaire confiance. « Je te la rendrais, quand j'aurais fait le vide de tout ça.. ». Je me tournai ensuite vers Alex après avoir fait un demi sourire à Clay. Peut-être qu'Alex allait s'imaginer des choses qui n'étaient pas tellement j'avais été sereine. Je lui fis un sourire, quelque peu gêné mais qui voulait dire qu'il pouvait s'approcher.

Je veux toujours être avec elle, jamais la quitté. Mais c'est trop pour nous deux. Je suis prêt à me battre pour Chanelle, mais la voir le coeur déchirer m'est insupportable. Au début quand on se parlait c'était seulement de la confrontation, maintenant c'est avec les émotions. Je ne l'abandonne pas, non au contraire, je la laisse souffler un peu, qu'elle reprend toute sa tête. Depuis qu'elle est au courant, je n'arrête pas d'essayer et d'essayer encore et à chaque fois je la vois de plus en plus triste.

-Non je veux toujours te voir, jamais au plus grand jamais je vais te laisser. Mais chaque fois que nous sommes ensemble, je vois dans ton regard, la confiance que tu ne m'accordes plus, ta déception. Je veux que tu fasses le vide et que la prochaine fois qu'on se voit, ton regard envers moi change. Je prends une petite respiration et continue. Je me déteste tant tu ne sais pas à quel point! Je suis sincère. J'espère que tu me crois.

Elle voulait me rendre ma chaîne. Je veux qu'elle la garde, c'est la preuve que je suis sincère avec elle. Je suis un parfait idiot, j'ai trompé la fille de qui je suis éperdument amoureux, ensuite je la suis pour être avec, pour finir je la laisse avec un mec que je déteste à mort! Je ne le fais pas pour moi parce que si je le ferais pour moi jamais je l'aurais laissé partir avec un autre, je le fais pour elle. Chanelle n'est pas capable de bien réfléchir si je lui tourne sans cesse autour.

Elle me fit un demi-sourire. Ça fait changement de son air fâché, sérieux et triste. J'espère qu'elle ne pense pas que je suis un lâche. Au contraire pour une fois je réfléchis. Même si elle choisi se demeurer, je sais que j'ai toujours une place dans son coeur et que la dernière image de moi ne sois pas le crétin qui la tromper. Alex marcha vers nous. En le regardant, je ne voyais toujours pas ce qu'il lui plaît en lui. Non, sérieux je ne vois absolument rien.

Je restais à l'arrière tandis que Chanelle et Clay s'éloignèrent pas loin. Je comprenais absolument rien de ce qu'ils disaient. Lire sur les lèvres c'étaient bien un truc de film hollywoodien. Dans la vrai vie, ce genre de truc ça marche pas, enfin pas avec moi en tout cas. J'avais absolument pas confiance en ce blond talqué. Et je me demandais bien ce qu'il voulait lui dire. Oh c'est pas vrai, je devenais parano, c'était pas mon genre pourtant. Et puis de toute façon qu'est-ce qu'il pouvait rien dire ? Oh et puis mince, je m'en fichais... Bon d'accord, peut-être pas tout à fait.
J'avais vraiment l'air d'un con tout seul à l'arrière. Je croisais mes bras sur mon torse en soupirant. C'était bizarre, habituellement je n'attendais pas après les autres et ça aurait été quelqu'un d'autre je me serais sûrement barré mais là il y avait quelque chose qui me retenait de le faire. Avant que Chanelle me fasse signe de venir, je vis Clay lui embrasser le front... Ouah... Ca faisait un peu le curé au baptême. Enfin bref, je n'allais pas m'en plaindre mieux valait ça qu'autre chose. Je me demande comment j'aurais réagi si ça avait été autre chose... Ca m'énervait ce genre de questions qui me venait en tête, voilà pourquoi il ne fallait pas me laisser à l'arrière : je réfléchissais trop. Et ce n'était pas vraiment mon genre de réfléchir, habituellement je fonçais plus tête baissée. J'avais horreur de me triturer l'esprit. Je laissai s'échapper un autre soupire en espérant faire partir loin ses pensées qui m'embêtaient trop. Puis je m'avançai vers Clay et Chanelle quand celle-ci me fit un sourire un peu gêné comme pour e dire "c'est bon, tu peu venir" Arrivé, je ne dis plus rien. J'eus un petit geste de balancier voyant le grand blanc qui c'était le silence. Sûrement un silence gêné. Enfin moi, gêné je ne l'étais pas. Pourquoi je le serais ? Bon d'accord j'avais des raisons de l'être, mais je ne l'étais pas, enfin je ne pense pas. Enfaite quand Chanelle était dans les parages je ressentais pleins de truc que je ne ressent pas d'habitude. A tel point que je découvre des émotions que je ne connaissais même pas...

☆ can't live with no air

On aura beau dire tout ce qu'on voudra sur les femmes mais les hommes ne sont pas mieux, je veux dire, niveau complication ils n'étaient guère mieux que les femmes et pourtant Dieu seul sait à quel point nous sommes compliquées. A moins que Clay ait une part de féminité, ce qui était fort peu possible. « Je ne sais pas si ça changera un jour tu sais, une fois qu'on m'a déçue.. Quoi qu'il en soit, il me faudra du temps. ». Du temps, je n'étais même pas sûre que cela me suffirait, pour le moment je n'acceptais pas l'idée de me remettre avec une personne qui m'avait trompé, c'était impossible, on ne trahit pas ma confiance sans représailles. C'est comme ça.

Tandis qu'Alex était revenu avec nous, un long silence s'installa, nous nous regardions tous les trois chacun à notre tour, ne sachant que dire ni quoi faire. J'avais vraiment l'impression que même si Clay était décidé à me laisser tranquille, il ne supportait pas l'idée de me laisser avec Alex, je le comprenais un peu étant donné sa réputation de coureur de jupons mais il était gentil et malgré ce qu'on pouvait croire, il était très attentif aux autres, du moins c'était le cas avec moi. Il ne fallait tout de même que je me fasse d'idées et que je pense trop à lui, après tout ce mec là était censé représenter tout ce que je déteste chez quelqu'un. Mais si je me trompais, s'il n'était pas réellement comme ça ?

« Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous mais je doute que vous vouliez rester coucher là alors.. ». Je m'étais enfin décidée à briser la glace même si c'était pour dire que j'allais partir. « Je vais vous laisser, je dois continuer et rentrer, ce serait bien. ». Je fis alors un demi sourire à Clay puis un signe de la main et embrassai Alex sur la joue. « A bientôt j'espère.. », avais-je chuchoté à son oreille avant de m'éloigner d'eux et d'entrer dans une boutique. Quelque chose me disait que l'histoire était loin d'être finie.